Par le général de division Gilbert ROBINET - Ce texte est un éditorial qui sera bientôt publié dans un bulletin de promotion de Saint-Cyr (avec l’aimable autorisation de l’auteur).
L’identité nationale c’est d’abord une histoire d’amour : l’amour d’un pays, de son passé, de son présent et même du futur que l’on espère pour lui. En donner une définition est donc rigoureusement impossible. De même que l’amour entre des personnes est un hasard qui devient destin, l’identité nationale est la somme de hasards individuels qui deviennent destin collectif.
Naître Français est le fruit du hasard. Le devenir aussi, car les prétendants à la citoyenneté française, que cela soit par désir ou par nécessité, ont souvent subi, dans leur pays d’origine, des événements qu’ils n’ont pas choisis. Nés sur le sol de France ou non, ceux qui y vivent doivent l’aimer. Qu’importe la façon dont apparaît et se développe cet amour : ce peut-être le coup de foudre, ou un amour qui se construit jour après jour, voire un amour « de raison ». Qu’importe la forme de cet amour : amour passion au nom duquel on est prêt à tout donner, y compris sa vie, ou immense tendresse alimentée par les voix de tout ceux qui se sont tus après avoir apporté une pierre à l’édification de notre patrimoine commun, ou encore amour acquis « non par le sang reçu, mais par le sang versé ».
C’est l’agrégation, dans le creuset commun de la Nation, de tous ces amours aux formes diverses qui constitue notre destin commun. On pourrait aussi la nommer « solidarité nationale ». Cette solidarité a un ciment : c’est, comme le disait Ernest Renan (1), le sentiment des sacrifices que l’on a fait et de ceux que l’on est disposé à faire. Je traduis ma perception de cette affirmation : pour moi, c’est, simultanément, la commémoration du 11 novembre et l’engagement volontaire, dans l’Armée de terre, du jeune Français qui sait qu’il risque de partir en opération en Afghanistan, ou ailleurs, où il risquera sa vie.
Renan disait aussi qu’une Nation est à la fois un passé et un « plébiscite de tous les jours ». « Une Nation suppose en effet un passé, mais elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie commune » disait-il encore (2). Cela ne vous fait penser à rien ? Ne peut-on pas dire la même chose à propos d’un couple qui vit une histoire d’amour qui, dès lors, constitue son identité commune ? Mais, comme Georges Brassens osait surenchérir sur Paul Valéry dans une « Supplique pour être enterré sur une plage de Sète » (tiens, j’ai cité deux éléments éminents, quoique différents, de notre identité nationale !), j’ose compléter la pensée du grand maître en inférant que, selon moi, l’identité nationale c’est précisément le dialogue permanent entre le passé, le présent et l’avenir envisageable d’une Nation.
Certains seraient tentés de définir la Nation autour de la République et de la laïcité, d’autres autour des valeurs chrétiennes, d’autres encore en se référant à l’héritage de Pascal ou Montesquieu, de Hugo ou Zola, de Sartre ou Aron. Qu’importe si ce sont là, pour les uns ou pour les autres, leurs façons particulières d’exprimer leur amour de leur pays ! Ce qui compte, c’est la finalité, c’est à dire la constitution, autour de ces valeurs variées, d’une conscience morale partagée.
Bien sûr, pour tenter de dessiner les contours de l’identité nationale peuvent aussi être avancées des considérations relatives à la race, à la langue, à la religion, aux fleuves et aux rivières, aux montagnes et aux collines, aux pâturages et aux vignobles, aux châteaux, aux églises, à toutes les vieilles pierres qui témoignent de l’œuvre et, souvent, du génie de nos pères bref, à tout ce qui constitue l’Histoire de notre pays. Une Histoire, soit dit en passant, qui est une. On ne peut la découper en rondelles : il faut la prendre tout entière ou la laisser. C’est Marc Bloch qui disait (3) : « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération ».
Alors voilà, moi j’aime mon pays et vous aussi, je le sais. Depuis Coët, soit depuis 40 ans bientôt, je ne vous ai jamais oubliés pas plus que nos voraces. Année après année, mon affection pour vous a grandi dans le secret de mon souvenir. Les landes bretonnes ont créé entre nous des affinités (au sens littéral du terme) si fortes que les liens qui nous unissent sont indissolubles comme le sont les liens du sang. Je me sens avec vous en analogie tant je vous ressemble et tant vous me ressemblez. Tiens, j’ai décrit là une identité, la nôtre, l’identité Saint-Cyrienne qui est une partie indissociable de notre identité nationale.
1 : Lors d’une conférence prononcée à la Sorbonne le 11 mars 1882 et intitulée : « Qu’est-ce qu’une Nation ? ». 2 : Ibid 3 : En 1940, dans son livre « L’Etrange Défaite ».
Au delà des minarets, c’est la question d’un islam laïc qui est posée
01/12/2009 16:17
L’islam face à sa responsabilité
Le résultat de la “votation” helvétique sur la construction de nouveaux minarets ne peut pas surprendre. Comme le soulignent plusieurs observateurs, un même référendum aurait bien des chances d’obtenir un même résultat dans d’autres pays européens.
Tous les tenants du multiculturalisme, pour qui tout se vaut pourvu que tout se vende, ont enfourché leur dada du racisme et de la xénophobie. Mais la vérité est que l’islam, dans son idéologie comme dans sa pratique, heurte profondément l’histoire européenne imprégnée de l’esprit de laïcité, même si c’est en France que celui-ci a trouvé sa pleine expression. Les nations européennes ont vécu plusieurs siècles de cruelles guerres de religion qui ont marqué leur histoire et le progrès social a dû y faire face au conservatisme des Eglises, trop souvent alliées des puissances dominantes.
L’idée et la pratique que la religion ne peut imposer ses vues à la société et à l’espace public est devenu un bien commun, que le christianisme lui-même a porté en lui en reconnaissant la distinction entre le royaume de la terre et le royaume des cieux et en laissant à César ce qui lui appartient. A contrario, l’islam, pour certains de ses adeptes, fait de la religion une culture, un mode de vie, une vision du monde, qui exige que la société s’y adapte et y réclame de facto le droit à un développement séparé.
La laïcité ne peut se résumer à l’esprit de tolérance, ce qui est bien le moins. Elle est la reconnaissance qu’il existe un espace public ou la religion - quelle qu’elle soit - n’intervient pas, charge en retour à la puissance publique de garantir la liberté de culte et de conscience. C’est parce que cette révolution culturelle n’est pas faite que l’islam reste perméable au fanatisme, et que celui-ci, auquel évidemment la très grande majorité des musulmans d’Europe n’adhère pas, contamine l’image de l’Islam dans son ensemble.
C’est ce dialogue - fraternel mais sans faux-fuyants - qu’il faut mener avec tous les musulmans pour que l’islam trouve sa place naturelle et apaisée aux côtés des autres religions en Europe.
François MORVAN, Délégué national DLR à la recherche et à la santé.
Hier soir dans le journal le Monde, le Maire socialiste de Clichy-sous-Bois a décrit la réalité des choses quant à la situation dans les banlieues dites « sensibles » : immigration non maîtrisée, concentration des nouveaux arrivants dans des quartiers bien isolés, incapacité des services publics à « digérer » les flux, renforcement du communautarisme de substitution à l’appartenance nationale, accroissement de la haine à l’égard de la France, pays d’accueil, qui pourtant finance à grands frais un système social particulièrement généreux.
Le rapport 2009 de l’Observatoire National des zones urbaines sensibles montre une nouvelle fois que l’avertissement des émeutes de 2005 n’a pas été entendu. C’est une véritable bombe à retardement dont son compte à rebours a été enclenché. On ne pourra pas la désamorcer si on n’agit pas sur quatre points essentiels.
- la croissance économique, car c’est toute une jeunesse qui se trouve confrontée au fléau du chômage de masse ;
- la formation, car l’Education Nationale à force d’abandonner les exigences minimum et de faire passer de classe en classe des élèves qui n’ont pas le socle de connaissances pour pouvoir poursuivre des études ou tout simplement pouvoir être utile en entreprises, est en train de sacrifier une génération. C’est à l’école primaire que tout se joue, et les chiffres de l’illettrisme sont accablants ;
- la sécurité, car on ne peut pas accepter que le trafic de drogue se substitue à l’économie réelle. Les habitants n’en peuvent plus de la terreur que font régner les bandes et ne souhaitent qu’une chose, déménager, renforçant par là même la ghettoïsation ;
- enfin, bien évidemment, à rebours de la pensée unique, le contrôle des flux migratoires car aujourd’hui, contrairement à ce que faire croire le gouvernement, les régularisations et l’immigration clandestine atteignent des chiffres incompatibles avec la capacité assimilatrice de notre pays.
Seul bon point au cours des cinq dernières années, la rénovation urbaine a bien progressé. Les quartiers changent de visage mais, malheureusement, le désœuvrement qui y règne, les haines qui couvent ne sont pas extirpées à la racine.
Il est certes utile de rénover l’environnement urbain, il n’en reste pas moins vain de se contenter d’une politique des apparences qui ne résout rien au fond. Toute la (bonne) volonté de Fadela Amara n’y changera rien.
Herman Van Rompuy est un homme politique belge flamand né à Etterbeek le 31 octobre 1947.
Flamand flamingant qui s’est beaucoup dépensé pour empêcher les Francophones de la périphérie de Bruxelles de parler français, il est membre du CD&V (Parti démocrate chrétien Flamand) et a été président de la Chambre des Représentants du 12 juillet 2007 au 30 décembre 2008. Il a été appelé par le roi Albert II le 28 décembre 2008 pour former un nouveau gouvernement, en remplacement du gouvernement Leterme démissionnaire depuis le 19 décembre 2008. Il prête serment le 30 décembre 2008 et devient le 48e Premier ministre.
Le 19 novembre 2009, Herman Van Rompuy a été choisi par les 27 chefs d’État et de gouvernement, réunis en conseil de l’Union européenne à Bruxelles pour devenir le premier président permanent du Conseil européen à compter du 1er janvier 2010.
Herman Van Rompuy représente l’aile conservatrice du parti au sein du CD&V.
Fils du professeur d’économie Vic Van Rompuy, Herman Van Rompuy a achevé ses études secondaires au collège Sint-Jan-Berchmans de Bruxelles (humanités gréco-latines) en 1965. Bachelier (1968) en philosophie, il est licencié avec grande distinction en sciences économiques de la Katholieke Universiteit Leuven en 1971. Il y obtient également le diplôme de docteur en sciences économiques.
Il participe, à plusieurs reprises, à la formation du gouvernement fédéral belge. La carrière ministérielle de Herman Van Rompuy s’interrompt suite à la lourde défaite électorale de son parti en juin 1999.
Non à la Turquie. Van Rompuy est perçu comme un opposant à l’adhésion de la Turquie à l’Europe. En 2004, il a déclaré : »La Turquie ne fait pas partie et ne fera jamais partie de l’Europe. Une extension de l’Europe à la Turquie ne peut pas être considéré comme une des simples récentes extensions de l’Europe. », ajoutant : « Les valeurs universellement partagées de nos jours en Europe, qui sont les valeurs fondamentales de la Chrétienté, perdraient de leur force avec l’entrée d’un grand pays islamique comme la Turquie. »
Le 12 juillet 2007, il est élu président de la Chambre des Représentants.
Premier ministre. Le 17 juillet 2009, suite à la mise en place des nouveaux gouvernements dans les entités fédérées et au départ de Karel De Gucht à la Commission européenne, Herman Van Rompuy doit effectuer un important remaniement ministériel. Fin 2009, il est aperçu dans une réunion du Groupe Bilderberg[1]
« Mme Ashtondevra prendre ses fonctions avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne (qui crée la fonction), le 1er décembre« ,a déclaré la porte-parole de l’exécutif européen lors d’une conférence de presse.
Jamais élue, ni ministre, la Britannique est actuellement commissaire européenne au Commerce.
Le poste de Haut représentant aux affaires étrangères de l’UE, dont elle va hériter, lui vaudra d’être en même temps vice-présidente de la Commission européenne. Elle sera ainsi la première membre de l’exécutif européen à entrer en fonction car la composition du reste de l’équipe n’est pas encore finalisée.
L’ensemble de la future Commission européenne ne devrait prendre ses fonctions que début 2010. Tous ses membres, y compris Mme Ashton, devront être confirmés par un vote du Parlement européen, après auditions individuelles. Ces auditions pourraient n’être organisées qu’en janvier seulement.
La baronne Catherine Ashton fera donc exception puisqu’elle débutera avant son audition.
Les organisations
Le président du Conseil européen (Salaire 29.504,29 euros par mois) n’aura à sa disposition qu’un cabinet de 22 personnes, secrétaires inclus, contre 33 pour le président de la Commission et 37 pour celui du Parlement européen. Son budget de fonctionnement sera de 25 millions d’euros en 2010, dont 12 millions pour la seule organisation des réunions des chefs d’Etat et de gouvernement.
La ministre européenne des affaires étrangères (Salaire 22.122,10 euros par mois) siègera, elle, juste en face, dans le bâtiment Charlemagne. Elle aura à sa disposition, outre les fonctionnaires de la Commission travaillant sur les questions extérieures (développement, commerce), un « service diplomatique commun » qui sera composé de fonctionnaires rattachés pour l’instant à la direction générale des relations extérieures de la Commission (2000 personnes) et au service équivalent du Conseil des ministres (800). Les Etats membres détacheront à Bruxelles quelques 2200 diplomates nationaux. Soit en tout 5000 personnes.
Et la diplomatie française ?
Existera-t-elle encore demain ? Allons-nous tourner définitivement la page historique de la politique d’indépendance du général de Gaulle ?
Au Sénat, Jean-Pierre Chevènement saisit l’occasion de dire ce qu’il pense.
[1] Le groupe Bilderberg, ou conférence de Bilderberg, ou encore Club Bilderberg est un rassemblement annuel et informel d’environ 130 membres, dont la plupart sont des personnes d’influence dans les domaines des affaires, des médias et de la politique. Les participants sont essentiellement américains ou européens ultralibéraux.
Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurai disparu. .
Cette évocation du Général de Gaulle exprime avec une émotion particulière le fondement même de sa pensée qui nous donne à réfléchir et à comprendre sur le fonctionnement des sociétés. L’histoire est toujours à recommencer et ne peut se séparer des épreuves et des grands défis auxquels est confrontée la nation.
C’est la volonté de surmonter les difficultés qui influe sur le cours des choses. L’action du Général de Gaulle nous montre combien notre pays s’est enrichi à travers ses décisions, ce qu’il a accompli dans l’histoire et l’exemple qu’il laisse aux générations qui vont suivre afin de perpétuer une histoire jamais finie.
Le rapport du Général de Gaulle à l’histoire.
Le Général de Gaulle mènera une réflexion permanente sur l’histoire, son affirmation la plus forte « une certaine idée de la France » restera dans toutes les mémoires en hommage à celui qui avec la plus grande dignité sauvera la liberté de la France. Dans une citation du 8 janvier 1959, il s’exprimera ainsi : « Depuis que voici bientôt mille ans, la France a pris son nom et l’État sa fonction, notre pays a beaucoup vécu, tantôt dans la douleur, tantôt dans la gloire. » Au regard de l’histoire, l’idée essentielle qu’il se fait de la France est : « Il n’y a qu’une histoire de France. »
La particularité du Général de Gaulle c’est l’importance d’associer la révolution à la république, à l’histoire nationale en même temps que la royauté. La Révolution française porte en elle toute l’histoire de France depuis ses origines, cet événement qui bouleversera la vie d’un peuple et sa conscience prouve que chaque action du passé façonne d’une certaine manière l’avenir. Pour le Général de Gaulle, la réflexion sur le passé sera primordiale pour mieux penser le présent et l’avenir, dans ses Mémoires d’espoir, il invoquera « la stabilité et la continuité dont l’État est privé depuis cent soixante neuf ans ou le bouleversement incessant de nos institutions depuis cent cinquante années ».
La république incorporée à la Nation.
Ce qui caractérise le Général de Gaulle, c’est sa volonté et sa perception des intérêts de la France qui domine en permanence, la stabilité des institutions, la continuité dans la conduite des affaires politiques, d’autre part le fait d’assumer toute l’histoire de France, de la monarchie comme de la république. Mais ce qui jalonne avant tout le cheminement de l’homme, c’est l’importance de l’État.
Le 28 février 1960, s’adressant aux membres du Conseil d’État, il s’exprime : « Il n’y a eu de France que grâce à l’État. La France ne peut se maintenir que par lui. Rien n’est aussi capital que la légitimité, les institutions et le fonctionnement de l’État. C’est pourquoi il faut que cet État ait à sa tête un chef qui en manifeste la permanence. »
La vocation de la France à la grandeur.
La France est, à la fois, un produit de son passé et une volonté de vivre dans le présent, mais cet équilibre entre dessein et ambition peut sembler fragile sans un renouvellement profond. Cela implique une immense rénovation : « la question est de l’accomplir sans que la France cesse d’être la France » disait le Général de Gaulle, le 5 février 1962.
Pour lui, il n’y a pas de place au fatalisme, seulement au volontarisme et à l’ambition. Mais l’ambition ne doit pas être démesurée car la connaissance des réalités appelle à la prudence.
L’idée d’une mission de la France.
La Révolution française conférera toujours un rôle particulier à la France pour servir la cause de l’homme, la cause de la liberté et la cause de la dignité de l’homme. L’idée d’une mission de la France est très profonde chez le Général de Gaulle, il déclarera dans son discours du 9 septembre 1968 : « C’est dire que la France, tout en se dotant des moyens voulus pour rester elle-même, continuera à travailler partout, et d’abord sur notre continent, d’une part pour l’indépendance des peuples et la liberté des hommes, d’autre part pour la détente, l’entente et la coopération, autrement dit pour la paix. »
La Nation aux mains libres.
Tout au long de son histoire, la France assurera sa légitimité, notion profondément ancrée dans l’esprit du Général de Gaulle et dans toutes ses interventions qui consiste dans le service de la Nation et dans la représentation de ses valeurs immuables.
La place du Général de Gaulle dans l’histoire.
C’est d’abord la place d’un homme et d’un projet qui ont profondément marqué notre temps. Non seulement le Général de Gaulle a sauvegardé la France et son indépendance dans la Résistance en 1940, mais il a préservé l’existence de l’État français en tant qu’État indépendant dans la constitution de l’Europe. Il s’inscrit dans la lignée des hommes d’État qui ont insisté sur l’importance du rôle de l’État et de son intervention dans la vie française, souvenons-nous du rétablissement rapide de l’État républicain en 1944, sa restauration en 1958.
Son ardente volonté de renforcer les institutions en revalorisant notamment le pouvoir du chef démocratiquement élu, fera de lui un des restaurateurs de l’État. Mais la pièce maîtresse qui tiendra une place considérable pour le fondateur de la cinquième république, c’est la politique étrangère de la France où il se placera dans la lignée des grands réalistes privilégiant le sentiment national, l’intérêt national. Il y a bien eu une « politique étrangère gaullienne » par la volonté d’un homme, sa principale préoccupation des intérêts de la France et sa vision du monde donnant à la France une diplomatie à l’échelle de la planète parmi les grandes puissances, l’Europe et le Tiers Monde. Enfin, l’apport le plus émouvant du Général de Gaulle dans l’histoire, est sans aucun doute son rôle de combattant, de restaurateur et de défenseur de la liberté. Il conduira une politique contraire à la résignation et veillera à l’équilibre entre l’ambition qu’il faut avoir et la réalité que l’on ne peut ignorer.
Tout au long de sa vie, le Général de Gaulle, attaché à l’idée d’une continuité de l’histoire française, a voulu à travers son humanisme partagé entre méditation sur l’histoire et foi en l’homme, mettre en lumière un destin permanent de la France.